IMAX
Principe de fonctionnement
La firme IMAX (pour "Image Maximum") a mis au point un système de projection numérique conçu pour s’intégrer aussi dans les cinémas traditionnels.
Cette conversion IMAX consiste principalement à optimiser le champ de vision des spectateurs tout en améliorant la qualité d’image et du son. Cela implique des travaux relativement importants (changement de l’écran, suppression des premières rangées, déplacement des portes de sortie...). A cause de certaines caractéristiques architecturales (notamment la hauteur sous plafond), toutes les salles ne sont pas adaptées à la conversion IMAX.
Comme pour la technologie sur pellicule, le système IMAX numérique projette deux images totalement séparées pour reproduire le point de vue de l’oeil gauche et de l’oeil droit. IMAX utilise donc deux projecteurs avec tous les bénéfices que cela apporte pour la diffusion de contenus en relief:
La projection simultanée de l’image destinée à l’oeil gauche et à l’oeil droit.
La gamme des couleurs retranscrites est plus étendue
Une luminosité nettement accrue à l’écran
La possibilité de projeter des contenus en relief sur de très grands écrans.
La diminution des images "fantômes".
Ce système présente l’avantage d’économiser de la lumière au stade de la polarisation. De plus, comme le projecteur A polarise l’image de l’oeil gauche et le B celle de l’oeil droit, la séparation des deux images est plus efficace à la projection.
Pour optimiser l’efficacité de son système de projection numérique en relief, l’IMAX numérique a recours à des procédés dont la marque est à la fois le propriétaire et l’utilisateur exclusifs :
Pour la projection en relief, ce traitement spécial va plus loin. Conscients des spécificités des salles IMAX, des réalisateurs comme Robert Zemeckis ou James Cameron travaillent directement avec les équipes de IMAX pour optimiser la 3 D sur ce format. Par rapport aux copies classiques, certains effets stéréoscopiques sont accentués pour rendre l’expérience plus immersive. Ainsi, 52 plans de "La légende de Beowulf" ont été entièrement modifiés pour la sortie en IMAX 3 D.
Le décalage des images de l’oeil gauche et de l’oeil droit a notamment été corrigé pour augmenter la profondeur de champ et accentuer les effets dits "de jaillissements" de l’écran. Le dernier film de James Cameron, Avatar, bénéficie de cette post production spéciale.
Une géométrie de la salle de cinéma adaptée à la projection en relief. C’est un fait qui est trop souvent ignoré : la perception d’une image stéréoscopique dépend beaucoup du placement des spectateurs par rapport à l’écran. Les salles IMAX utilisent des écrans présentent la particularité de remplir complètement le champ de vision des spectateurs.
De plus, comme la définition d’image est plus élevée qu’en 2 K ou en 35 MM, il est possible de placer l’auditoire à une distance très faible de l’écran sans que la projection paraisse floue (on ne voit pas les pixels ou le grain pellicule). Du coup, l’expérience est plus immersive et les effets 3 D plus impressionnants.
Comme les écrans IMAX sont beaucoup hauts que les toiles traditionnelles, les lunettes adoptent une forme particulière avec un champ de vision très large pour le spectateur.
Un contrôle permanent du réglage des projecteurs. Le point critique du système double projecteur réside dans l’alignement des deux machines.
Le capteur optique est relié à un ordinateur dont le logiciel "Image Enchancer" modifie instantanément les réglages des projecteurs afin de maintenir une qualité constante.
En contrepartie, ce système est bien plus onéreux qu’une salle double projecteur standard. La post production IMAX DMR étant coûteuse, seule une douzaine de films sortent en IMAX par an (le système numérique reste ouvert aux projections 2 K "classiques" de sorte qu’il est possible de conserver une programmation large). De plus, la conversion d’une salle en IMAX implique des travaux assez lourds.